Montréal Relève

5 avril 2018

La santé englobe de nombreuses professions, dont l’ergothérapie!

[Sassy_Social_Share]
8 questions posées à une ergothérapeute!

J’ai rencontré Émilie Bacquet, ergothérapeute au Groupe Ergo Ressources, qui a pris part à Classes Affaires pour une première fois en 2017. Une occasion d’en apprendre davantage sur un métier dont on connaît le nom, mais dont on comprend possiblement moins les rouages!

1- Parlez-moi du Groupe Ergo Ressources.

« Le Groupe Ergo Ressources c’est une clinique privée d’ergothérapie mise sur pied il y a un peu plus de 20 ans. À travers les années, les services offerts se sont développés et on compte maintenant plusieurs points de service dans la grande région de Montréal.

Nos services sont répartis en 2 branches, la clinique du développement de l’enfant et la clinique du travailleur. Nos équipes interdisciplinaires sont composées d’ergothérapeutes mais également d’orthophonistes, d’éducateurs spécialisés, de physiothérapeutes, de kinésiologue et de psychologues selon la clientèle et le besoin en réadaptation. »

 

2- Pourriez-vous définir l’ergothérapie en quelques phrases?

« Notre spécialité c’est d’améliorer l’autonomie des patients en s’intéressant aux obstacles vécus dans la réalisation de leurs activités. Que ce soit dû à une diminution des capacités physiques, mentales, à un problème au niveau affectif, émotionnel ou encore lié au stress.

Notre rôle c’est dans un premier temps de développer les capacités chez la personne pour la reprise ou le maintien des activités. Quand on n’y parvient pas, c’est de trouver des compensations possibles. C’est un objectif très collé aux activités du quotidien, à l’autonomie. »

 

3- Quelles sont les études nécessaires pour devenir ergothérapeute?

« Depuis quelques années, c’est une maîtrise qui est requise. Dépendant des universités, le programme est monté de différentes façons. Dans certaines, on fait un baccalauréat dans une discipline connexe puis une maîtrise en ergo et dans d’autres c’est un continuum en ergo : baccalauréat et maîtrise. »

 

4- Que pensiez-vous faire comme profession à l’âge de 15 ans?

« J’étais intéressée par la santé. Dans ma tête, je me voyais médecin.

En progressant vers la médecine, je me suis rendue compte que cela demandait énormément d’implication sur le plan personnel. Des heures de travail irrégulières, des longs quarts de travail, ce qui me semblait moins compatible avec d’autres projets, par exemple la famille. Finalement, j’ai trouvé quelque chose dans l’ergothérapie qui répondait à l’ensemble de mes besoins et de mes aspirations. »

 

5- Pourquoi avez-vous choisi de prendre part au programme Classes Affaires?

« On a choisi de s’impliquer pour deux raisons. Comme ergothérapeute, ça fait partie de notre mission de transmettre nos connaissances. On accueille souvent des stagiaires issus de l’université.

Dans un deuxième temps, l’ergothérapie c’est une profession méconnue. Lorsque j’avais l’âge des stagiaires qu’on a accueillis l’été dernier, je ne savais pas trop ce que c’était un ergothérapeute, c’est une excellente façon de les introduire à notre profession! »

6- Comment s’est passé l’accueil de stagiaires?

« On a accueilli 4 jeunes sur 2 semaines. On a fait une supervision en équipe, on était 5, ce qui a permis aux jeunes de voir plusieurs volets de notre profession.

On a l’habitude de stagiaires, mais plus vieux et surtout qui ont débuté leur formation. Là on était dans l’exploration de la profession. Au début, on a eu un petit choc. Nos 15 ans sont déjà loin. C’était une super belle expérience. Ce que je trouve bien dans le fait de superviser des jeunes c’est que ça nous fait redécouvrir notre métier, à travers des yeux innocents et curieux! »

 

7- Encourageriez-vous d’autres organisations à prendre part au programme?

« Oui! C’est une belle expérience. L’implication est somme toute petite par rapport à ce que ça peut apporter dans la vie d’un jeune. C’est une semaine où on se rend plus disponible, mais c’est tout aussi enrichissant pour nous. Ça nous force à nous poser des questions et à revoir un peu nos façons de faire. Au final, tout le positif contrebalance l’effort que ça peut demander. On va réembarquer l’an prochain! »

 

8- Quel message transmettriez-vous aux jeunes intéressés par la santé?

« Je les encouragerais à explorer au-delà des grands titres connus : médecin, infirmier, physiothérapeute. Il existe une panoplie de professions qui touchent à la santé et qui sont moins connues alors qu’elles répondent tout à fait à ce que nombreux cherchent en visant le secteur de la santé.

Il y a beaucoup de points à prendre en considération quand la santé nous intéresse. À quel point on est à l’aise avec le toucher et l’intimité des gens par exemple. En ergothérapie, parfois on doit se rendre à domicile. On arrive chez un inconnu et il faut y faire des aménagements dans sa cuisine, sa salle de bain, etc.

Chaque métier a ses caractéristiques et le fait d’explorer et aller voir des choses moins connues peut peut-être ouvrir des horizons et permettre à tout le monde de trouver sa voie. »

 

Cet article fait partie d’une série de portraits de mentors 2017 qui seront publiés ponctuellement, d’ici l’été.

La photo en couverture de l’article a été réalisée par Sarah Geerits en 2017 et les images complémentaires proviennent de Montréal Relève.