Montréal Relève

6 avril 2017

Portrait : Métiers manuels et techniques

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Le lundi 20 février dernier j’ai eu la chance de rencontrer Mario Rochon le directeur adjoint de l’École des métiers de la construction de Montréal, un homme passionné qui surprendra en disant que la formation professionnelle n’est pas pour tous : elle est exclusivement pour ceux qui veulent y aller et s’y réaliser !


Parlez-moi de votre organisation.
« L’école des métiers de l’Est a été inaugurée dans les années 40 et notre école date de 1992, année où les centres professionnels ont été instaurés. Nous sommes la plus grande école dans le domaine de la construction de la région montréalaise. On offre 17 programmes de formation avec une moyenne de 800 élèves par jour. On donne également des cours à Lévis, à Sherbrooke et on offre de la formation sur mesure pour les entreprises. »


Parlez-moi du secteur de la construction à Montréal.
« Le secteur de la construction est à la mercie des conjonctures économiques. Après les 15 dernières années où il y a eu énormément de demandes en construction, le secteur roule un peu au ralenti et d’ici 2020, il devrait redécoller à nouveau. À Montréal, on sait par contre que tant qu’on voit des cônes orange, c’est signe que les professionnels en préparation et finition de béton sont occupés ! (Rires). Une grande ville comme Montréal ne peut se passer d’un centre comme celui-ci. »


Parlez-moi de votre école et de la formation professionnelle.
« La formation professionnelle est mal perçue, depuis longtemps. On a l’habitude de se faire dire qu’on est une voie de garage, je préfère penser qu’on est une alternative adaptée aux élèves pour lesquels le système de formation secondaire l’est moins. Notre clientèle est différente de celle des autres écoles. Par contre, ici, elle est dans son élément. On offre des cours plus pratiques, du concret. Notre clientèle est majoritairement masculine et on a toutes sortes de profils. On a des jeunes qui ne correspondaient pas aux programmes réguliers, des étudiants qui arrivent de l’université et qui se réorientent, des pères et mères de familles monoparentales, des personnes issues du milieu carcéral et souvent tous dans le même groupe.

Parlez-moi de votre expérience comme mentor Classes Affaires.
« C’est notre troisième année auprès du programme. L’été dernier, on a accueilli huit élèves auxquels on a fait découvrir cinq programmes d’études et métiers différents. Quand j’avais 16 ans, j’aurais aimé qu’on me montre autre chose que le cégep. J’étais en design industriel et le cégep ne me convenait pas. Les idées préconçues sur la formation professionnelle existaient déjà à l’époque et ce n’est pas une option qui m’avait été présentée. »

Recommanderiez-vous le programme Classes Affaires ?
« N’importe quand ! Quand on a décidé d’embarquer et qu’on a compris le programme, on a tellement été emballé qu’on a fait une lettre adressée aux parents. Je ne pouvais pas concevoir que des élèves en vacances prenaient, de leur propre gré, le temps de venir à l’école découvrir des métiers. On augmente le nombre d’élèves cette année. On a hâte à l’été prochain ! »

Un message à adresser aux jeunes ?
« Deux phrases importantes : les seules barrières qu’on a dans la vie sont celles qu’on s’impose nous-même et tout est possible. Je me fie à mon parcours personnel et je vous le confirme : tout est possible. Peu importe ce qu’on fait dans la vie, si on aime ça, qu’on le fait correctement et qu’on est à la bonne place, c’est la clé ! »

  


Cette entrevue a été réalisée le 20 février avec Monsieur Martin Rochon, directeur adjoint de l’École des métiers de la construction de Montréal.

Cet article est inclut dans une série d’articles qui seront diffusés les mardis et jeudis de chaque semaine ce printemps, ils ont été réalisés auprès des organisations méritantes 2016 de la 15e édition du programme Classes Affaires !